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Elections européennes 7 juin 2009 Les deux principes du PS sur lesquels doit reposer la Pac de l'après 2013

C’est un Parti socialiste dépourvu de toute idéologie qui présentait mardi 26 mai les principes sur lesquels doit reposer la Pac. La priorité doit être donnée à une production relocalisée et régulée.

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Germinal Peiro, secrétaire national au PS
et député de Dordogne. (© Terre-net Média)

La campagne officielle des élections européennes est l’occasion pour le premier parti de l’opposition de faire savoir sur quels principes doit reposer la politique agricole commune à conduire. Deux mots symbolisent en fait les positions du Parti socialiste sur les questions agricoles: relocalisation et régulation.

Le Parti socialiste estime en effet que la production agricole doit être régionalisée à l’échelle d’un groupe de pays comme a su le faire l’Union européenne. « Il est tout à fait acceptable, au nom de la souveraineté alimentaire, que des pays organisent leurs marchés intérieurs en protégeant leurs productions locales des importations de pays tiers. La libération des échanges commerciaux ne peut en aucun cas se faire aux dépens de la souveraineté alimentaire des pays.» Les pays africains paient aujourd’hui le prix fort l’ouverture de leurs frontières promulguée par le Fmi.

« L’Inde, la Chine et les USA protègent leurs marchés intérieurs, bien qu’ils affirment parfois le contraire. Alors pourquoi l’Union européenne se mettrait-elle en danger en ouvrant à tout vent le sien ? », s‘interroge Germinal Peiro, secrétaire national au Parti socialiste chargé des questions agricoles.

Autre raison de favoriser la relocalisation de la production agricole, le changement climatique. « Il est nécessaire de produire au plus près des lieux de consommation pour limiter les coûts de transports et réduire les émanations de gaz à effet de serre. Mais seules des mesures appropriées limitant la circulation de produits agricoles permettraient d’atteindre cet objectif. Les leçons du passé ont montré que les coûts de transports ne sont pas eux seuls suffisamment dissuasifs pour atteindre des objectifs de relocalisation », défend le Parti socialiste.

« La régulation promue par Jean-Michel Lemétayer, président de la Fnsea, reprend, selon la rue de Solférino les idées que le Parti avait défendues alors qu’il était aux affaires. Et elles avaient été à l’époque attaquées par ceux- là même qui la défendent », fait remarquer Germinal Peiro !

Mariann Fischer Boel persiste et signe

Toute la politique conduite par Bruxelles va à l’encontre des deux principes défendus par le PS. Mariann Fischer Boel persiste et signe dans la politique libérale qu’elle conduit. Pour preuve, les récentes positions prises hier lundi lors du conseil des ministres européens de l’agriculture au risque de rendre l’Union dépendante des importations et par conséquent des aléas d’approvisionnements liés aux risques climatiques !

Une satisfaction du PS à l’égard du gouvernement : la redistribution des aides en 2010 engagée dans le cadre du bilan de santé. « Ca fait longtemps que la mesure aurait du être prise. » En fait, le PS soutient qu’une bonne Pac est une Pac qui prend en compte toutes les fonctions remplies par l’agriculture (social, environnement, économie,etc.), autrement dit, sa multifonctionnalité. Aussi, le PS regrette le double langage tenu par le gouvernement sur la suppression des quotas laitiers et le rend responsable de la cacophonie actuelle sur le prix du lait (voir article Crise du lait - Aucune réponse d’urgence et efficace apportée aux éleveurs).

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